Les Carnettistes tribulants ont réalisé en 2009 un travail sur la vieillesse, ou plutôt l’absence de cet état chez des retraités hyper-actifs. J’ai, dans ce cadre là réalisé un travail sur Claude, directeur de musée à la retraite qui rédige seul des livres sur des sculpteurs contemporains de Rodin mais méconnus du public, pour, entre autres dit-il, « réparer cette injustice ».
Je fais au mieux pour que mon regard sur mon oncle Claude soit le plus fidèle possible à ce que je vois, mais aussi le plus subjectif possible.
Raconter Claude dans sa réalité quotidienne, c’est tenter de saisir le sens et la force de la vie dans un temps toujours neuf, un mouvement qui abolit la différence d’âge entre nous. C’est réaliser que la vision du retraité relève plus souvent qu’on ne le croit d’une croyance réductrice, donc injuste, que de l’excitante réalité qu’il se construit. C’est faire l’éloge de ce temps passionnant de sa vie qui s’inscrit dans la pérennité.